Le journal Sud-Ouest vient de publique un sondage en préalable à une journée de débat sur le logement à Bayonne, le 23 mars, à laquelle j’ai été invité à contribuer: https://evenements.sudouest.fr/2023-immo-pb.

Le sondage qui vient de paraître (1) sur le logement au Pays Basque est riche d’enseignements, et peut interpeler au-delà de ce territoire. Notamment en Bretagne où des problématiques similaires se posent dans les zones insulaires, littorales et rétro-littorales.
Sur le territoire du Pays Basque, où l’on observe à la fois une forte attractivité résidentielle et touristique, le développement des locations de courte durée combiné à une proportion élevée de résidences secondaires entre en conflit avec les besoins de logement à l’année. Il n’est donc pas surprenant de constater que la population est très largement favorable à des mesures de régulation de l’immobilier.
On trouve ainsi dans le trio de tête des solutions plebiscitées par les sondés:
-Agir sur les lois et la fiscalité pour favoriser la location à l’année (33%)
-Obliger les propriétaires de logements non occupés à les louer et à les vendre (26%)
-Instaurer un statut de résident qui donne une priorité pour l’accès à la propriété aux personnes qui résident depuis un certain temps dan la région (25%)
Ces mesures de régulation arrivent loin devant les mesures favorisant la production: « libérer des terrains pour construire de nouveaux logements » (6%), « Construire des bâtiments un peu plus élevés dans certains secteurs » (5%), « densifier les centre-villes » (2%).
On note que le statut de résident fait partie des pistes les plus sérieuses pour la population concernée.
Bien entendu, ces mesures ne sont en faites pas forcément incompatibles entre elles (on peut à la fois produire et réguler, on peut à la fois favoriser la location à l’année et créer un statut de résident, etc). Mais la démarche a l’intérêt de montrer où sont les priorités politiques pour la majorité des personnes interrogées.
Il serait intéressant d’effectuer le même sondage en Bretagne, pour nourrir le débat démocratique au sujet des problèmes de logement.

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