La solution à l’excès de résidences secondaires? Les surtaxer, entend-on souvent. C’est un argument qu’on m’a opposé quand j’ai publié le Manifeste pour un statut de résident en Bretagne. J’ai donc publié un nouveau petit livre consacré à cette question: pourquoi surtaxer les résidences secondaires? Comment faire? Quels sont les limites de cette solution?
On peut commander ce livre en ligne sur la boutique de l’éditeur: https://www.pressespopulaires.bzh/produit/taxer-les-residences-secondaires/

J’y aborde plusieurs problèmes: les limites du système actuel de majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires en zone « tendue »; le problème des disparités territoriales, qui fait que taxer à un endroit peut être utile, mais pas à un autre; et surtout le problème de l’équité, car les propriétaires n’ont pas tous le même niveau de revenu et de patrimoine. Une taxe uniforme un peu lourde obligerait les propriétaires modestes (par exemple des personnes ayant hérité d’une maison de famille) à vendre, mais pas les multipropriétaires les plus aisés… qui pourraient même racheter les résidences des précédents!
Tenant compte de ces problèmes, je propose en fin d’ouvrage des formules de taxation qui permettent d’obtenir une taxe adaptée à la diversité des territoires, et en même temps proportionnée au patrimoine des propriétaires. J’ajoute des tableaux pour donner des exemples. Les chiffres et les formules peuvent faire un peu peur à ceux qui étaient déjà largués en maths en classe de 4ème, mais en fait ces formules sont relativement simples (j’ai fait un bac L, pour ceux qui savent encore ce que c’était!), et les tableaux permettent de s’y retrouver de toute manière.
Je propose plusieurs formules différentes pour donner une idée des différents « dosages » possibles en terme de taxation. En résumé: des propriétaires de résidences secondaires très riches paieront beaucoup, surtout si leur bien se trouve dans une commune où il y a trop de résidences secondaires; les moins riches paieront moins, et ne paieront même rien ou presque si leur bien se trouve dans une zone où les résidences secondaires ne sont pas trop nombreuses.
J’ajoute quelques propositions pour une politique régionale du logement financée par le produit de cette taxe; et je montre l’intérêt de la combiner avec le statut de résident principal et la régulation des locations de courte durée (LCD).

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